Emetteur ?

Récepteur, mirage d’un monde de douceur ;
Inonde les foyers de sa pâle lueur.
Il pleut des ficelles de ténèbres électriques,
Et les marionnettes dociles s’y agrippent.
Il y a des morts que l’on souhaiterait éveiller !
Il y a ces tombes que l’on devra profaner !
Ces planches en (h)être pourrissant m’emprisonnent :
Je vis par ces vers ; en ma chair ils foisonnent.

Récepteur, visage d’un monde de douleur ;
Immonde noyé d’un orage de couleurs ;
Allongé, les chaînes à tes doigts, tu zappes…
Lève-toi ! La connerie à tes pieds te frappe !
Il y a des sortilèges que l’on devra briser.
Il y a ces pièges que l’on devra déjouer.
Il y a ce manque d’assurance dans mes yeux ;
Le corps de cette jeune femme nue m’émeut.

Récepteur, présage d’un monde sans ardeur.
Quand, affalé sur le canapé : ton postérieur ;
Tu contemples ce stupide transistor sans vie ;
Sache que tu ne vaux guère plus que lui.
Il y a un monde pour les moutons forgés ;
Il y a ceux qui suivent et à chaque pas meurent ;
Ceux qui vivent ; et ceux qui voudraient s’échapper…
Récepteur, transforme-toi en Émetteur !