Emporté par le vent

Je regarde les collines se découper au loin.
Comme la houle, elles dessinent des vagues
Vertes sur le paysage, et une nageuse aqua-
Tique, lève une jambe et puis l’autre tac,
C’est une éolienne qui nous fait une blague.
Elle se fait femme pour séduire le vent marin.

Monstre océan, qui ne l’a jamais vu,
La fait tournoyer de ses anticyclones,
Il est sa force, une pensée lui suffit
A entraîner la belle dans sa danse d’énergie,
Et elle absorbe son souffle comme l’anémone
Son eau : c’est l’amour d’un géant qu’est ému.

Oh, comme j’aime cette image :
Le monde communique sans message,
L’infini les attire, comme la passion,
Nous fait et nous défait, nous les pions
D’un univers qui nous dépasse et nous guide.
Lâchant prise, on oublie nos raisons insipides.