Noir et blanc

Qu’est le noir ?
Désespoir ?
Un mitard ?
Un crevard ?
Un fêtard ?
Un junkie ?
Un cynique ?
Le mépris ?
La folie ?
Et ma trique ?

Qu’est le blanc ?
Sentiments
Pas violent ?
La culture ?
La nature ?
Et le rire,
Le sourire,
Les enfants,
L’innocence
Platonique ?

Sentiment
Que le noir et le blanc,
Sont amants,
Que le noir, et le blanc,
Font le vent.
Notre nature est plutôt incomplète,
Si elle ne se résume qu’à la tête.
Nos envies, nos folies font les gens,
Qui nous donnent les plus beaux de nos élans.
Et le temps qui en porte les tourments,
N’est stérile que pour l’âme des absents,
Car la vie n’est rien d’autre qu’un aimant,
Oui, je t’aime, et tu m’aimes, c’est le sang !
Et le gris qui ennuie les âmes tristes,
Sache donc qu’il réjouit les artistes.
La poussière qui aveugle le pédant,
N’existe que pour masquer le talent.

L’éternel qui le voit, la protège,
Et le fiel qui l’affronte reste aveugle,
Oui, le gris est caché dans la fange,
C’est un bien trop précieux pour les anges.
Vérité bien connue des démons,
Trop dangereuse en ce monde de cons :
Les Enfers et le Ciel se querellent,
Mais le Gris les dirige, éternel !
Et l’amour que l’on drape de blanc,
Naît souvent que du noir et du sang,
Un doux gris, c’est la joie de l’envie,
Sans l’ennui que nous impose le poli !