La vérité des masques
C’est un livre que je n’ai pas vraiment lu.
L’auteur : Oscar Wilde.
J’ai retenu de lui un aphorisme :
« Nous sommes condamnés à jouer à ce que l’on est ou à n’être rien ! ».
Mais qui joue à être soi ?
Qui joue au timide retranché de peur de pouvoir décevoir ?
Qui joue à l’hypocrite opportuniste pour ne pas afficher son angoisse de manquer ?
Qui joue à gagner sa vie au lieu de la faire exister ?
Qui joue à vivre au lieu de vivre vraiment ?
À force de jouer, nous ne savons même plus qui l’on est.
À se faire aimer et détester pour ce que l’on n’est pas,
N’évoluons-nous pas dans un monde de solitude infinie ?
Nous perdons la boussole, mais où pointe donc mon aiguille ?
Et si le Nord nous dépassait, guidé par un ciel qui n’existe pas.
Guidés par des pulsions et gènes venus de temps reculés.
Acceptons cette petite mort pour devenir un être social ;
Un confort pour les autres, ne pas être trop impatient ;
Pour ne pas faire exploser ce monde de notre folie abyssale.
Je veux trouver l’équilibre entre vivre et me faire accepter.
Je veux dépasser l’animal que je suis.
Je veux accepter ce temps qui nous fuit.
Je veux croire pouvoir devenir un belle personne.
Quitte à ne pas trop vouloir que les battements de mon coeur résonnent.
Quitte à revêtir la peau d’un garçon sain.
Quitte à ne pas renier mon destin.
Quitte à ne pas crever de vouloir être trop humain.
Quitte à accepter de n’être parfois qu’un crétin.