
Rêve banal
Je regardais un soir d’étoiles
Vers l’autre rive : rêve d’idéal
Qui m’éclairait comme un fanal !
Il m’éblouit, c’en fut fatal…
Oui j’ai bien cru à mon destin,
Et je l’ai bu comme du bon vin.
La douce ivresse d’une putain
Qui baise et blesse de son dessein.
Ô toi bonheur, facile, docile,
Qui se vendrait d’un battement de cil :
Mais tu nous pompes jusqu’à la moelle
Ce qu’il nous reste de force vitale.
L’âme n’a que faire des illusions.
Pour que nous porte notre passion :
Il faut combattre sur cette Terre !
Les déraisons ont goût amer.